Tant de jours à vivre avec des contraintes imposées (et justifiées): sorties restreintes, isolement physique, port du masque. 40 jours à la maison. Pas de cours Taï Chi, de musique, de cours à St Denis, de cours à la maison. Plus de petits enfants à la maison le mercredi et le soir après les classes...
Quel est le bilan de cette expérience inédite, imposée et perturbante?
Sidération, d'abord: Non! 15 jours confinés? C'est pas possible!
Et puis, rapidement il a fallu se rendre à l'évidence. On allait être confiné et pas qu'une quinzaine de jours! Il y avait qu'à voir ce qui se passait ailleurs!
1ère étape: l'Euphorie.
J'ai pu réaliser ce que je n'avais pas fait ou fini par manque de temps:
- jouer de la clarinette plusieurs fois par jour. Quels progrès!
- finir un patch en cours: Sous les étoiles.
Que de petits points!
- faire du rangement.
Jamais très longtemps.( J'aime pas ça!)
Mais j'ai rangé ici et là avec beaucoup de plaisir.
- coudre des masques
Faire ses propres masques est une façon d'être active et créative et éloigne du négativisme ambiant. J'ai fait une bonne cinquantaine de masques que j'ai offerts à la famille, à une infirmière... Je ne peux pas concevoir de les vendre!
selon le patron du CHU de Grenoble,
selon les règles de l'AFNOR
et ce modèle que j'aime bien même s'il n'est pas homologué; agréable à porter, bien enveloppant. et original!
- prendre soin de mes plantes
Avant de partir en Malaisie, en janvier, j'avais traité mes capillaires qui commençaient à héberger des parasites. A mon retour, c'était la catastrophe! Des cochenilles partout. surtout sur l'envers des feuilles. J'ai eu du temps à m'en occuper patiemment tous les jours . pendant des heures.
J'ai coupé des feuilles, traité les plantes,re- coupé des tiges, de nombreuses tiges
et même rasé de nombreuses plantes.
C'était d'une tristesse! Et puis, peu à peu,
les capillaires ont recommencé à prendre vie.
J'ai perdu 2 sur une cinquantaine de pots.
Mon balcon a de nouveau belle allure.
Voilà quelques-unes des plantes que j'avais taillées entièrement.
2ème étape: les découvertes.
La culture
Jamais la culture n'a été aussi accessible! Je n'avais que l'embarras du choix. Il y a eu tellement d'initiatives! Tellement de créativité!
Dans le domaine musical par exemple, les auteurs se sont montrés très inspirés.
J'ai particulièrement apprécié:
- "Rest la caz créole" inspiré du célèbre "Rest la caz cafrine!"
"Rest la caz créoles, deor la pa bon
ou riskab contamine, out voisin, out momon..
lès pa ou allé oté, fo ropran couraz..."
- "Rèss la minm" de Meddy Gerville, pour soutenir les soignants
"rèss la minm, évit sort dan' chemin
pou nou gaign voir demain
rèss nout kaz pou nout bien
dan not vie nou lavé jamai imaginé
une épidémie pou ravage le monde entier...."
- "Très mal masqués",de la Pandémie Créole, pour soutenir le moral des soignants,
"très mal masqués, ohé, ohé, on bosse, on bosse, on bosse
on ne peut pas s'arrêter, de bosser, bosser, bosser.
depuis des années, on a pleuré pour des thunes..."
-1 m de toi.
parodie des enfoirés: A côté de toi.
- On fait comme si de Calogéro:
" C'est un drôle de silence qui vient de la rue,
comme un dimanche imprévu..
Un homme chante là-bas sur son balcon
sa voisine l'accompagne au violon..."
- le slam de Narcisse "Eux, ils soignent!"
" Tandis que nous chantons certains soirs aux balcons
et que ceux qui, comme moi, ne savent pas chanter
essaient aussi parfois d'enchanter sans chanter
pour que d'autres nous rejoignent,
Eux, ils soignent!"
- le slam de Grand corps malade: Effets secondaires.
" En ces temps confinés, on s'est posé un peu
loin des courses effrénées, on a ouvert les yeux
sur cette époque troublée, ça fait du bien parfois
se remettre à penser même si c'est pas par choix.
Alors entre les cris d'enfants et le travail scolaire
entre les masques et les gants, entre peur et colère,
voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion
en ces temps confinés, on se pose des questions..."
concerts en mode confinement.
J'ai regardé de nombreuses productions d'orchestre où les musiciens étaient chacun chez lui, confiné. Quelle prouesse!
et toutes ces vidéos sur le monde d'après, sur les bienfaits du COVID sur la nature....
Dans le domaine de la lecture:
Pas de livre, mais des articles divers sur tout ... souvent sur les conséquences, les bienfaits, les méfaits ... du confinement, mais pas que....
3ème étape: la lassitude
Peu à peu j'ai commencé à me sentir enfermée dans une bulle de négativité, tant j'étais exposée aux nouvelles du monde entier toutes dramatiques. On sentait monter peu à peu la peur, l'angoisse collective..
Et l'école à la maison! Quelle belle idée cette continuité pédagogique! En théorie., mais en théorie seulement parce que, dans la réalité ce dispositif ne fait que creuser les inégalités: entre les parents qui n'ont pas les moyens intellectuels d'aider les gamins, ceux qui n'ont pas internet, ou pas d'ordinateur, ceux qui ne prennent pas le temps, et ceux qui s'y mettent à fond.... J'ai passé des nuits blanches à me demander comment feront les enseignants à le reprise des cours jusqu'à ce que je me dise que ce n'est pas mon problème,. A chacun ses soucis!
J'avais l'habitude d'aller chercher à pieds mes petits enfants à l'école, d'emmener Robin 2 fois par semaine à ses cours de natation, 2 fois par semaine à ses cours de tir à l'arc, à aller au Taï chi, au cours de clarinette.. Je commençais à me focaliser sur les aspects négatifs de la situation, à m'inquiéter pour l'avenir, pour l'école, pour tout, pour rien. A tourner en rond dans l'appartement que je voyais alors si petit!
Le plus déstabilisant: les infos contradictoires: une liste est bien longue....
Le plus déstabilisant: les infos contradictoires: une liste est bien longue....
Et je me suis retrouvée devant un choix: rester coincée dans cet égrégore de peur, d'angoisse, ou développer un égrégore de positivité.
Et j'ai pris une grande décision: de tenir informée sur le COVID 19 une fois par jour et essayer de ne plus subir les énergies négatives et les émotions des autres. Bon, je n'ai pas dit que j'ai réussi, mais j'y travaille.
4ème étape: accepter ce que je ne peux changer
"Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris qu'en toutes circonstances,
J’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
l' Estime de soi.
l'Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
Contente de retrouver un peu plus de liberté tout en appréhendant un retour au quotidien encore incertain, non défini. Encore un pas vers l'inconnu.
Je pense que je dois changer mes projets de vacances pour juillet.
Mais ça, c'est une autre histoire! A gérer plus tard.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai pu percevoir que mon anxiété
Et ma souffrance émotionnelle
Et ma souffrance émotionnelle
N’étaient rien d'autre qu'un signal
Lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire,
Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle...
l'Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé d'avoir peur du temps libre
Et j'ai arrêté de faire de grands plans,
J’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
Quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle...
la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de revivre le passé
Et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent,
Là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s'appelle...
la Plénitude."
extrait d'un texte Kim Mc Millen publié par sa fille Alison en 2001
ou Charlie Chaplin ( je ne sais pas. )
ou Charlie Chaplin ( je ne sais pas. )
et après?
Je pense que je dois changer mes projets de vacances pour juillet.
Mais ça, c'est une autre histoire! A gérer plus tard.
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