à la ferme équestre du Grand Etang

à la ferme équestre du Grand Etang

dimanche 31 mai 2020

Petite trousse en tissu

 

Bien inspirée ce week-end! 
J'avais envie de faire plaisir à Robin qui voulait aussi la trousse assortie au sac. 
C'est un modèle vite-fait et pourtant bien fait: doublée, sans couture apparente. Je vais peut être en faire une pour moi aussi 

vendredi 29 mai 2020

Sac en tissu

           "Pour la meilleure maîtresse du monde!" selon Robin.
    Robin est au CE1. Il fait la classe à la maison depuis plusieurs semaines. Mais c'est mieux à l'école, "Je  travaille plus vite". ( je traduis: il est plus motivé.  Et la maîtresse est irremplaçable!) Pourtant cette maîtresse est très exigeante: elle compte une faute s'il n'y a pas la barre sur le t ou s'il manque le point sur le i !
Et ce n'est qu'un exemple. Mais ça le convient très bien . Il est très à l'aise et réussit très bien. 
          Cette semaine il a eu sa première classe virtuelle. Je confirme, la maîtresse, c'est la maîtresse. Il était concentré, motivé, heureux..

C'est lui qui a eu l'idée de ce cadeau pour sa maîtresse. Il voulait un sac comme celui que j'avais fait pour sa soeur mais en tissu multicolore. 
vue de l'extérieur
des poches à l'intérieur:
  

    La broderie, il la voulait sur le sac, mais je l'ai convaincu qu'on pouvait faire à l'intérieur. Finalement, il aime bien, d'autant plus que broder sur le tissu rayé, ça n'aurait pas été top! Et puis elle aura la surprise quand elle ouvrira le sac!



mercredi 13 mai 2020

Masque: un accessoire indispensable

         Fortement conseillé, parfois obligatoire, mais encore introuvable dans les pharmacies et grandes surfaces pour le public. Alors ce week-end je me suis remise à la confection d'une vingtaine de masques de type AFNOR mais sans élastique non pas par choix, mais parce que toutes les merceries sont en rupture de stock d'élastiques. Et pour les biais, pas de choix non plus, j'ai acheté ce qu'il y avait de disponible; pas de gris, bleu marine, blanc...



      J'ai fait pour le mieux, pour aider mes proches.
Ceux de gauche, les plus petits, c'est pour Léa qui retournera au collège la semaine prochaine! Elle a choisi ses tissus. 

"L'aurore s'allume"


 Je me lève aux aurores.
 Bien souvent , de mon balcon j'assiste au lever du jour.
 Et ce poème de Victor Hugo me vient en tête:


L'aurore s'allume ;
L'ombre épaisse fuit ;
Le rêve et la brume
Vont où va la nuit ;
Paupières et roses
S'ouvrent demi-closes ;
Du réveil des choses
On entend le bruit.

Tout chante et murmure,

Tout parle à la fois,
Fumée et verdure,
Les nids et les toits ;
Le vent parle aux chênes,
L'eau parle aux fontaines ;
Toutes les haleines
Deviennent des voix !
   
extrait de :  l'Aurore s'allume
       recueil: Les chants du crépuscule.

De même, le soir, j'apprécie le moment crépusculaire. J'aime bien le crépuscule:les couleurs ne sont jamais les mêmes. 
Et là encore, ce sont des vers de Victor Hugo qui illustrent bien cet instant si particulier que je peux observer de mon balcon.

"C'est le moment crépusculaire.
J'admire, assis sous un portail,
Ce reste de jour dont s'éclaire
La dernière heure du travail."
   
extrait de: Saison des semailles. le soir.

dimanche 10 mai 2020

La vie d'après

Demain: levée du confinement avec de nombreuses contraintes.
Que sera demain? Deuxième vague?  Déconfinement total?
Nul ne sait ce qui nous attend dans les jours à venir.

"   La vrai sagesse,
   ne revient pas à détenir des certitudes, 
   mais à apprivoiser l'incertitude. "

        E-E. SCHMITT . Journal d'un amour perdu.

mardi 5 mai 2020

Déconfinement : J-6

   Confinement!  Déconfinement. Des mots qui ne faisaient pas partie de mon  bagage lexical.. et qui, depuis, sont devenus familiers,  tout comme: gestes barrière, distanciation sociale.. . et ce fameux " RestZotCaz!"
Tant de jours à vivre avec  des contraintes imposées (et justifiées): sorties restreintes,  isolement physique, port du masque. 40 jours à la maison. Pas de  cours Taï Chi, de musique, de cours à St Denis, de cours à la maison. Plus de petits enfants à la maison le mercredi et le soir après les classes...
Quel est le bilan de cette expérience inédite, imposée et perturbante?
  
        Sidération, d'abord: Non! 15 jours confinés? C'est pas possible!
Et puis, rapidement il a fallu se rendre à l'évidence. On allait être confiné et pas qu'une quinzaine de jours! Il y avait qu'à voir ce qui se passait ailleurs!

1ère étape: l'Euphorie.

J'ai pu  réaliser ce que je n'avais pas fait ou fini par manque de temps: 

- jouer de la clarinette plusieurs fois par jour. Quels progrès!

- finir un patch en cours: Sous les étoiles.
  Que de petits points!

- faire du rangement. 
   Jamais très longtemps.( J'aime pas ça!) 
  Mais j'ai rangé ici et là avec beaucoup de plaisir.

- coudre des masques

   Faire ses propres masques est une façon d'être active et créative et éloigne du négativisme ambiant. J'ai fait une bonne  cinquantaine  de masques  que j'ai offerts à la famille, à une infirmière... Je ne peux pas concevoir de les vendre!
       selon le patron du CHU de Grenoble,
       selon les règles de l'AFNOR 
       et ce modèle que j'aime bien même s'il n'est pas homologué; agréable à porter, bien enveloppant.  et original!


- prendre soin de mes plantes
    Avant de partir en Malaisie, en janvier, j'avais traité mes capillaires qui commençaient à héberger  des parasites. A mon retour, c'était la catastrophe! Des cochenilles partout. surtout sur l'envers des feuilles. J'ai eu du temps à m'en occuper patiemment tous les jours . pendant des heures.



J'ai coupé des feuilles, traité les plantes,

 re- coupé des tiges, de nombreuses tiges 

et même rasé de nombreuses plantes. 

C'était d'une tristesse! Et puis, peu à peu, 

les capillaires ont recommencé à prendre vie.

 J'ai perdu 2 sur une cinquantaine de pots.

 Mon balcon a de nouveau belle allure.




Voilà quelques-unes des plantes que j'avais taillées entièrement.






  2ème étape: les découvertes.

La culture
Jamais la culture n'a été aussi accessible! Je n'avais que l'embarras du choix.  Il y a eu tellement d'initiatives! Tellement de créativité!
Dans le domaine musical par exemple, les auteurs se sont montrés très inspirés. 
J'ai particulièrement apprécié:
- "Rest la caz créole" inspiré du célèbre "Rest la caz cafrine!"
   "Rest la caz créoles, deor la pa bon
   ou riskab contamine, out voisin, out momon..
lès pa ou allé oté, fo ropran couraz..."

- "Rèss la minm" de Meddy Gerville, pour soutenir les soignants
   "rèss la minm, évit sort dan' chemin
     pou nou gaign voir demain
     rèss nout kaz pou nout bien
     dan not vie nou lavé jamai imaginé
     une épidémie pou ravage le monde entier...."

- "Très mal masqués",de la Pandémie Créole, pour soutenir le moral des soignants, 
"très mal masqués, ohé, ohé, on bosse, on bosse, on bosse
 on ne peut pas s'arrêter, de bosser, bosser, bosser.
 depuis des années, on a pleuré pour des thunes..."

-1 m de toi.
  parodie des enfoirés: A côté de toi.

- On fait comme si de Calogéro:
" C'est un drôle de silence qui vient de la rue, 
   comme un dimanche imprévu..
   Un homme chante là-bas sur son balcon
   sa voisine l'accompagne au violon..."

- le slam de Narcisse "Eux, ils soignent!"
" Tandis que nous chantons certains soirs aux balcons
et que ceux qui, comme moi, ne savent pas chanter
essaient aussi parfois d'enchanter sans chanter
pour que d'autres nous rejoignent, 
  Eux, ils soignent!"

- le slam de Grand corps malade: Effets secondaires.
" En ces temps confinés, on s'est posé un peu
loin des courses effrénées, on a ouvert les yeux
sur cette époque troublée, ça fait du bien parfois
se remettre à penser même si c'est pas par choix.
Alors entre les cris d'enfants et le travail scolaire
entre les masques et les gants, entre peur et colère,
voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion
en ces temps confinés, on se pose des questions..."

concerts en mode confinement.
J'ai regardé de nombreuses productions d'orchestre où les musiciens étaient chacun chez lui, confiné. Quelle prouesse!

et toutes ces vidéos sur le monde d'après, sur les bienfaits du COVID sur la nature....

 Dans le domaine de la lecture:

        Pas de livre, mais des articles divers sur tout ...  souvent sur les conséquences, les bienfaits, les méfaits ... du confinement, mais pas que....


3ème étape: la lassitude


     Peu à peu j'ai commencé à me sentir enfermée dans une bulle de négativité, tant j'étais exposée aux nouvelles du monde entier toutes dramatiques. On sentait monter peu à peu la peur, l'angoisse collective..

         Et l'école à la maison! Quelle belle idée cette continuité pédagogique! En théorie., mais en théorie seulement parce que, dans la réalité ce dispositif ne fait que creuser les inégalités: entre les parents qui n'ont pas les moyens intellectuels d'aider les gamins, ceux qui n'ont pas internet, ou pas d'ordinateur, ceux qui ne prennent pas le temps, et ceux qui s'y mettent à fond.... J'ai passé des nuits blanches à me demander comment feront les enseignants à le reprise des cours jusqu'à ce que je me dise que ce n'est pas mon problème,. A chacun ses soucis!
      J'avais l'habitude d'aller chercher à pieds mes petits enfants à l'école, d'emmener Robin 2 fois par semaine à ses cours de natation, 2 fois par semaine à ses cours de tir à l'arc, à aller au Taï chi, au cours de clarinette.. Je commençais à me focaliser sur les aspects négatifs de la situation, à m'inquiéter pour l'avenir, pour l'école, pour tout, pour rien. A tourner en rond dans l'appartement que je voyais alors si petit!
        Le plus déstabilisant: les infos contradictoires: une liste est bien longue....
      Et je me suis retrouvée devant un choix: rester coincée dans cet égrégore de peur, d'angoisse, ou développer un égrégore de positivité.
     Et j'ai pris une grande décision: de tenir informée sur le COVID 19 une fois par jour et  essayer de ne plus subir les énergies négatives et les émotions des autres. Bon, je n'ai pas dit que j'ai réussi, mais j'y travaille.

4ème étape:  accepter ce que je ne peux changer


"Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris qu'en toutes circonstances,
J’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle… 
          l' Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai pu percevoir que mon anxiété 
Et ma souffrance émotionnelle
N’étaient rien d'autre qu'un signal
Lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... 
         l'Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

J’ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire,
Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle...
         l'Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé d'avoir peur du temps libre
Et j'ai arrêté de faire de grands plans,
J’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
Quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... 
          la Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de revivre le passé
Et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent,
Là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s'appelle... 
           la Plénitude."

     extrait d'un texte  Kim Mc Millen publié par sa fille Alison en 2001
                                   ou Charlie Chaplin ( je ne sais pas. )

et après?

     Contente de retrouver un peu plus de liberté tout en appréhendant un retour au quotidien encore incertain, non défini. Encore un pas vers l'inconnu.
Je pense que je dois changer mes projets de vacances pour juillet.
 Mais ça, c'est une autre histoire! A gérer plus tard.